Hard day's night
30 jours de nuit:
Alaska, de nos jours. Au coeur de l'hiver, les habitants de la
paisible ville de Barrow s'apprêtent à passer, comme tous les ans, un
mois sans soleil. À la suite d'une série d'évènements étranges, Eben et
Stella, les deux shérifs locaux, vont découvrir l'invraisemblable
vérité. Un gang de vampires a investi la ville pour l'éradiquer de tous
ses habitants. Eben, Stella et un petit groupe de survivants vont alors
tenter de survivre jusqu'à l'aube...
Adaptation d'un comic book (ou graphic novel pour le coup) de Steve Niles et Ben Templesmith, 30 jours de nuit est une petite claque dans la gueule.
L'histoire sert juste de prétexte à un déluge d'effets visuels et de massacres humains en tout genres.
Ne cherchez pas un film psychologique sur la vie d'un vampire, exit les délires érotico-violents du mythe vampirique, ici on rejoint plus Une nuit en enfer de Robert Rodriguez: ça charcle!
Il ne faut pas longtemps pour plonger dans une ambiance horrifique et malsaine.
Le personnage joué par Ben Foster ajoute énormément à cela. Il instaure une ambiance malsaine avec quelques lignes de dialogues et c'est sans compter son look cradingue.
Le film met une petite demie-heure à démarrer mais une fois dedans la violence va atteindre certains sommets pour rarement redescendre.
Le metteur en scène (David Slade) a posé ses couilles sur la table.
Femmes, enfants, tout le monde y passe et ce n'est pas suggéré. Voir une gamine se faire décapiter, aussi vampire soit-elle, relève du jamais vu pour ma part (et j'en ai vu des films d'horreur).
Bref, la violence est clairement visuelle et les effets gores ne manquent pas, choses à souligner pour un film qui sort au cinéma et qui ne soit pas un Saw.
Pour en revenir au film en lui même et à son déroulement, sachez que l'on se retrouve vite dans un survival, avec tout ce que ça amène comme scènes tendues, ambiance, contexte. L'on n'échappe pas non plus à certains gros clichés mais il faut ravir autant les fans du genre que les néophytes. La psychologie des personnages, dans ce genre de film, est vite mise en avant, avec des choix déchirants à faire, des réflexions sur la condition humaine aussi (c'est pas du Zola non plus)
Techniquement parlant c'est une jolie réussite, c'est filmé comme un survival mais en plus puissant, si bien que l'on a l'impression d'être devant un film de zombies plus que devant un vrai film de vampires. Ces derniers ont la même démarche que nos amis décharnés et le même goût pour le démembrement massif.
Les effets spéciaux de la Weta Workshop ne sont pas en reste, chaque vampire est reconnaissable et n'est pas fondu dans une masse. Un possible hommage aux Western et à ses bandes de sales gueules.
Musicalement c'est du bon également, très proche des sonorités des films du maître Carpenter, comme le reste du film d'ailleurs qui pourrait facilement rejoindre les The Thing, Vampires et autre Assault.
Un très bon film qui amène sa dose de bonnes scènes et d'ambiance malsaine. Quelques mots sur Josh Harnett qui m'a agréablement surpris, l'un des seuls bons films qu'il a du faire et que j'ai du voir (il y a aussi Lucky Number Slevin apparemment)
David Slade signe ici un vrai bon trip viscéral après le puissant et, une fois de plus, très polémiquement couillu Hard Candy.
Jamais la neige n'aura été aussi maculée de sang...